Les initiales EMDR signifient Eye Movement Desensitization and Reprocessing c’est-à-dire désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires.
Nous avons tous un système de traitement de l’information qui se passe quand nous dormons. Le TAI (Traitement Adaptatif de l’Information) est programmé pour « archiver » les informations vécues. Il permet ainsi de transformer les « petits traumas » quotidiens vers du fonctionnel. Tout cela se passe à notre insu car tout se passe pendant la nuit, lors de notre sommeil paradoxal.
Comment ça marche…
Imaginez, par exemple, que l’on vous a marché sur les pieds, cela vous a contrarié, voir énervé. Pendant la nuit, vous traitez « l’encodage émotionnel » lié à l’évènement et le matin, en vous réveillant, vous vous rappelez de l’incident mais vous pouvez constater que celui-ci n’a plus la même intensité émotionnelle.
Seulement, dans certains cas, quand une personne a été atteinte dans son intégrité, ou si elle a eu très peur que cela arrive, ou encore s’il y a eu de la mésestime pendant l’enfance, un regard intransigeant, … Alors, le TAI peut « se bloquer » car la charge émotionnelle devient trop forte et donc plus « intégrable » par le système. Le cerveau n’arrive plus à traiter l’information pour la rendre vivable émotionnellement, il la « met de côté ».
A l’âge adulte, cette personne va alors se retrouver dans des situations qui vont rejouer ce trauma d’enfance qui n’aura pas été traité émotionnellement. Elle souffre sans vraiment comprendre pourquoi.
L’EMDR permet de relancer le traitement de l’émotion « bloquée » afin que l’adulte puisse guérir ses traumatismes d’enfant.
L’EMDR est connu pour traiter les traumatismes comme les accidents, les attentats, les agressions, le deuil, …
L’EMDR n’est rien d’autre qu’un mécanisme neuro-émotionnel, il est déclenché par une stimulation bilatérale qui réactive les circuits de notre système limbique, de notre hippocampe et de notre amygdale.
Cela permet ainsi de dépasser les vécus traumatiques non traités naturellement.